Aux sources naturelles du zodiaque

Mythe ou réalité ? Bric-à-brac symbolique sans queue ni tête ou réalité concrète ?

Les non initiés à l’Astrologie ont le droit de se questionner sur la réalité d’un zodiaque auquel tout le monde se réfère soit, en consultant les horoscopes, soit en en faisant la critique (hélas, pas toujours éclairée).

Parmi les astrologues, il en est même qui, parce que trop tendus vers l’indicible charme du ‘firmament fatal’, délaissent au tiroir de l’oubli les racines concrètes de leur art. Une démarche plus féconde en terme de compréhension et de cohérence consiste à tenter de relier réalités astronomiques (externes) et réalités humaines (internes), de mettre en lumière leur relation physique et dynamique.

Ce qu’est le zodiaque

Le zodiaque est la zone de la voûte céleste où l’on observe la course annuelle du Soleil et des planètes. Par convention, elle s’étend d’environ 9° de part et d’autre de l’écliptique (course apparente du Soleil). L’origine du zodiaque est fixée, toujours par convention, à 0° du Bélier, lieu où se produit l’équinoxe de printemps. Astronomiquement parlant, il s’agit du point d’intersection de l’équateur céleste et de l’écliptique. La deuxième intersection, diamétralement opposée à la première, correspond au 0° de la Balance, lieu de l’équinoxe d’automne. Ce zodiaque qui est une bande de 360° est divisé en 12 portions égales de 30° qui définissent ainsi les 12 signes.

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Voilà donc dessiné le ’cadre’ astronomique qui nous occupe et qui est, pour le moment, un théâtre sans acteurs, car ce sont le Soleil et les planètes de notre système solaire qui donneront à ce zodiaque théorique toute sa réalité.

Observons, par exemple, la course annuelle du Soleil sous l’angle des durées relatives des jours et des nuits : à partir de l’équinoxe de printemps, la durée du jour – en croissance depuis le début de l’hiver – domine celle de la nuit et, dès l’équinoxe d’automne c’est l’inverse qui se produira, les nuits prendront leur revanche sur les jours. Ce cycle des variations de durées porte le nom de zodiaque photopériodique.

Des signaux objectifs venant du ciel

Ce zodiaque physique, observable, mesurable, n’est ni mythique, ni symbolique, il exprime la modulation d’un signal externe (jour/nuit, présence/absence des astres dans la sphère locale) auquel l’homme répond par le truchement de son système neurobiologique. Système, on le sait, extrêmement complexe, capable de gérer et traiter les signaux les plus infimes de l’environnement. Ce retour au signal concret permet de donner un fondement naturel au zodiaque.

Et, si on est en droit de penser que le langage humain reflète les variations, équilibre et déséquilibre de l’environnement, ce zodiaque naturel peut permettre alors de comprendre la logique et les causes sous-jacentes de nos motivations. Il aurait la vertu de nous replonger aux sources naturelles de la symbolique et d’apporter un regard neuf, moderne sur les figures mythiques que nous a léguées la Tradition.

Revenons aux variations du signal jour-nuit qui, au rythme des saisons, bercent nos vies, dans les bras de notre mère, la Terre. Nous avons évoqué, plus haut, que ces variations s’inscrivaient dans un cycle annuel, le zodiaque naturel, dans lequel nous pouvons distinguer trois temps forts au sein de chaque saison.

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D’une part, les moments de l’année où s’égalisent les jours et les nuits (équinoxes), d’autre part, les périodes marquées par une nette prépondérance d’un des deux pôles jour ou nuit (solstices), et enfin, les périodes de l’année où jours et nuits coexistent dans un rapport de proportion moyen (milieux de saison).

Les cycles planétaires sont dans l’homme !

La relation posée : jour = excitation, nuit = inhibition, va permettre de passer du signal jour-nuit à la réponse excitation-inhibition qui lui correspond. Au cycle annuel, dont chaque signe du zodiaque est un temps particulier, répond dans l’homme, un cycle interne fait d’excitations et d’inhibitions.

L’astrologie moderne a codé la sensibilité nerveuse à ces 3 temps forts par :

1° Un sens des contraires : le sujet né aux périodes d’équinoxe perçoit un antagonisme fondamental, conséquence de l’égalité jour-nuit. Les signes zodiacaux Bélier, Poissons, Vierge et Balance seront plus que d’autres sensibilisés aux contrastes et antagonismes (ex. : Le blanc n’est pas le noir).

2° Un sens des combinaisons : le sujet né en milieu de saison perçoit un rapport moyen de durées entre le jour et la nuit, il a le sens des combinaisons. Cas des Taureau, Lion, Scorpion, Verseau (ex. Du blanc avec un peu de noir. Plutôt qu’opposer une chose et son contraire, les signes de milieu de saison, chercheront à trouver la meilleure proportion entre des antagonismes.)

3° Un sens de synthèse : le sujet né aux alentours des solstices perçoit une nette dominance d’un des deux signaux jour, nuit. Il a le sens de synthèse. Cas des Gémeaux, Cancer, Sagittaire, Capricorne (ex. Que du blanc ou que du noir, le sujet a tendance à généraliser un pôle au détriment de l’autre.)

Le zodiaque n’est pas que symbolique, ses racines sont concrètes

A ce stade de notre description du zodiaque naturel, une structure rythmique s’ébauche avec, en corollaire, une typologie qui ne relève pas de la pure symbolique attachée aux idéogrammes zodiacaux (les eaux-mères qu’évoque l’écrevisse du Cancer, l’ ambivalence du Capricorne figurée par son corps mi-bouc, mi-poisson, etc.). Car derrière la symbolique, un autre niveau de réalité se profile. Et, il va de soit, qu’en poussant encore plus loin notre description, nous pouvons dérouler toute la logique naturelle du zodiaque en ses termes fondamentaux.

Variation du signal jour-nuit du cycle zodiacal pour une latitude géographique moyenne

Ainsi, en posant les nouvelles relations suivantes : croissance = vitesse et décroissance = lenteur, les signes de printemps (Bélier, Taureau, Gémeaux) qui se caractérisent par la croissance des jours, (i.e une vitesse d’excitation) induiront des comportements vifs, alertes, des démarrages au quart de tour.

Les signes d’été (Cancer, Lion, Vierge) caractérisés par la décroissance des jours (qui diminuent dès le début de l’été), seront codés, par conséquent, en Lenteur d’excitation et induiront des réactions retardées, progressives, lentes, contrôlées…

Pour l’automne la même logique s’appliquera pour le processus dominant qui sera, cette fois-ci, l’allongement de la durée des nuits (=Vitesse d’inhibition), alors que l’hiver sera marqué par la décroissance des nuits (= Lenteur d’inhibition).

Toute la richesse de ce clavier élémentaire repose, vous l’avez peut-être déjà compris, sur ses possibilités combinatoires.

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Si vous m’avez suivi, les Bélier seront donc marqués par un sens de contraires combiné à une vitesse d’excitation. Traduction : mobilisation instantanée des forces, réponses rapides sur un mode alternatif (sens des contraires), ce qui peut déboucher sur des changements de tactiques brusques et imprévisibles, etc.

Quant aux Gémeaux, la vitesse d’excitation s’allie avec le sens de synthèse. Résultat : les réactions d’excitation se diffusent à l’extrême, le type Gémeaux sera un personnage à facettes multiples. Alors que le Bélier, par son sens des contraires se plaçait plutôt dans une dynamique d’exclusion, les Gémeaux tenteront de faire coexister les contradictions, de les faire communiquer, coopérer, etc.

Les portraits des Signes s’enchaînent, découlent ainsi les uns des autres, grâce à une logique interne qui doit sa cohérence à la logique externe des cycles de variations du signal jour/nuit. N’y a-t-il pas là, à l’oeuvre, une intelligence toute naturelle ? Pour ma part, je reste admiratif devant la grande perfection de Dame Nature !

Pour aller plus loin, je vous recommande la lecture de cet excellent ouvrage présentée par Françoise HARDY :

L'Astrologie Universelle



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