En astrologie mondiale, l’indice cyclique représente un très bon indicateur des périodes de tension et de détente
J’ai indiqué dans le schéma ci-dessous des variations de l’indice cyclique les dates où l’indice est au plus haut : 1915, 1927, 1940, 1956, 1969, 1982, 1991, 2008, 2020 et 2032.
Je remarque que les pandémies du 20e siècle coïncident avec les temps forts de l’indice cyclique : 1918 (grippe espagnole, 40M de morts), 1954-56 (grippe asiatique, 4M de morts), 1969 (grippe de Hong-Kong, 1 à 2M de morts), 1981-82 (apparition du sida, plus de 30M de morts depuis 1981), 2009 (Epidémie H1N1, environ 700M de cas confirmés et environ 300.000 morts estimés), 2020 (pandémie de la Covid-19, environ 511M de cas, plus d’6M de morts entre 2019 et avril 2022).
1927 (grande dépression) et 1940 (2e guerre mondiale), 1990 (chute des régimes communistes en Europe) se situent également dans les valeurs hautes de l’IC.
Selon Jean-Pierre NICOLA, « la hausse d’excitabilité corrélée à ces périodes invite à changer les têtes gouvernantes (dominante jupitérienne de l’indice) mais les guerres et conflits ne surviennent que dans l’hypothèse, généralement vérifiée, d’une résistance au changement par les pouvoirs conservateurs » (in Opposition N°2, décembre 1996)
L’indice cyclique en astrologie mondiale est une voie de recherche extrêmement intéressante. C’est pourquoi, dès 2012, j’ai souhaité proposer le calcul de l’indice cyclique dans le logiciel d’astrologie Azimut35. A ma connaissance, aucun logiciel d’astrologie ne propose cette fonction permettant de calculer cet indice selon les différentes méthodes existantes (Jean-Pierre Nicola, Barbault et Gouchon et Ganeau).
L’indice cyclique dans ses valeurs hautes est bien souvent, comme nous venons de l’évoquer, un indicateur fiable des périodes de fortes tensions économico-sociales.
Un autre facteur est à prendre en compte pour présumer le type des réponses humaines qui sera éventuellement adopté en période de crise. Le ou les signes zodiacaux occupés par la concentration planétaire seront un bon indicateur des modes de réponse humaine. Dans la crise, sans précédent depuis plus d’un siècle, engendrée par la pandémie de covid-19, il est notable de constater que la concentration planétaire (Jupiter, Saturne, Pluton) occupait majoritairement le signe du Capricorne au début de la pandémie, Neptune étant quant à lui en Poissons et Uranus en Taureau.
Selon l’Astrologie Conditionaliste les signes du Capricorne et des Poissons se caractérisent par ce qu’on appelle une ‘Force d’inhibition extinctive’, c’est-à-dire un type de comportement qui consiste à couper le contact avec le monde extérieur ou à se délier, s’abstraire des pensées, signaux inutiles ou révolus pour se brancher sur son quant-à-soi, retrouver l’essentiel qui nous habite. C’est une des quatre fonctions principales de l’inhibition décrites par le physiologiste Ivan Pavlov, les trois autres formes étant l’inhibition naturelle (typique du Taureau), l’inhibition bloquante (typique de la Vierge et du Cancer) et l’inhibition différentielle (typique du Scorpion). Ces différentes fonctions permettent aux êtres vivants de trouver les meilleures réponses adaptatives aux problèmes que posent leur environnement.
La réponse quasi-mondiale à la pandémie a été un réflexe protecteur typiquement ‘capricornien’. En effet, le choix d’un confinement de masse reflète bien le mécanisme d’inhibition extinctive généralisée (Formule réflexologique du Capricorne : F- extinctive, L-, sens des ensembles).
Etait-ce la meilleure réponse à adopter ? Dans l’absolu, non, car il y a avait, il y a eu d’autres stratégies pour protéger les populations, la Suède notamment qui n’a pas confiné sa population.
Ce type de réponse radicale était-il prévisible ? La concentration planétaire en Capricorne aurait pu mettre la puce à l’oreille des prévisionnistes astrologiens. Mais la réalité étant multi-factorielle dans ses déterminations, il était somme toute peu prévisible qu’un prévisionniste, même très aguerri à la ‘science des astres’, fût parvenu à conjecturer une telle réponse humaine à la pandémie.
Quoiqu’il en soit, cette réponse protectrice ‘capricornienne’ engendrera à son tour d’autres réponses humaines de nature différente de gestion de crise, car l’économie mondiale sera durement touchée et nous devons craindre un effet domino imprévisible à tous les niveaux d’activité (individuelle, sociale, économique, politique, écologique) des sociétés. Rappelons au passage ce principe d’astrologie conditionnelle : « si l’incitation au changement vient du ciel, les réponses viennent des hommes » (Jean-Pierre NICOLA).
Dans la logique des successions des phases zodiacale de l’Astrologie Conditionaliste, chaque signe réagit, compense le type de réponse du signe qui le précède. Par conséquent, la fonction ‘extinctive’ du Capricorne compensera, corrigera les excès de la fonction ‘associative’ du Sagittaire qui le précède (voir encadré ci-après). Où veux-je en venir ?
Force d’excitation associative : Sous le Signe du Sagittaire, la formule de la Balance réapparaît, moins le ‘sens des contraires’. C’est dire combien le principe de coopération se trouve élargi, étendu aux valeurs les plus inattendues, les plus lointaines. Le Sagittaire représente traditionnellement la volonté de liaison entre les mondes ; le cosmique est touché. Ceci pour les associations horizontales. Les liaisons verticales sont également édifiantes, elles sont sous-entendues dans le symbole du Centaure qui place sur une trajectoire évolutive l’animal, l’humain, le divin.
La conscience du Sagittaire s’ouvre sur des horizons nouveaux. Réagissant à la concentration du Scorpion, elle prolonge le champ de l’interdépendance ; l’infiniment petit et l’infiniment grand se rejoignent en une seule dimension ; l’animal, le végétal, le minéral et le spirituel ne font plus qu’Un (corps mystique du monde).
Remarque : en mode inadapté, revers de la médaille du type adapté et fort, le sagittaire souffrira d’un manque de sens des limites, et ceci en raison d’une déficience d’inhibition bloquante. Il s’en suivra des attitudes d’indiscipline absolue et un manque cruel d’enracinement dans les réalités ‘terrestres’.
Force d’inhibition extinctive : De même que le Cancer se ferme après l’excessive réactivité des Gémeaux, le Capricorne, succédant au Sagittaire, rompt avec l’associationnisme de l’Automne. Nous sommes en présence d’un blocage au second degré. L’être saturé de liaisons conditionnelles remet en cause son attitude. Contraste avec le type précédent, c’est un solitaire, ramassé sur lui-même, hanté par l’absolu.
L’inhibition extinctive intervient lorsque les signaux extérieurs n’annoncent rien de sérieux pour les aspirations fondamentales de l’être.
Le monde n’est-il pas arrivé à un trop plein généralisé de liens ‘associationnistes’ de type sagittairien à tous les niveaux des activités humaines. A tel point que les individus que nous sommes ont souvent l’impression de ne plus s’appartenir, d’être sous l’emprise malsaine des logiques sociétales marchandes à base de contrôle permanent qui s’insinuent jusque dans nos vies privées, jusque dans nos pensées. A une situation d’une telle complexité, d’une intrication telle entre le domaine privé et le domaine public, d’une telle folie associative sans régulation aucune, ne frôlions-nous pas déjà depuis plusieurs années une catastrophe mondiale ?
Vue sous cet angle, la réponse humaine des nations qui a consisté à confiner massivement les populations (rappelons que dans l’histoire il n’y a pas de précédent au confinement d’un pays tout entier), réponse certes radicale et très critiquable d’un point de vue épidémiologique et économique, s’est probablement révélée être, par sa nature Capricornienne, la plus appropriée pour contrer la logique folle d’une mondialisation économique débridée sans foi ni loi. Réponse coûteuse mais, si je puis dire, dans l’ordre des choses, si elle nous permet de retrouver durablement la vertu de l’essentiel, d’une intériorité retrouvée au niveau individuel, d’une souveraineté et d’une indépendance nationale réaffirmée pour tout ce qui touche à l’essentiel des besoins des nations. Le confinement mondialisé aura peut-être remis les pendules folles de la mondialisation à l’heure. Les hommes et nos dirigeants en retireront-ils une sagesse salvatrice pour jeter les bases d’un monde nouveau où il fait bon vivre ensemble et où il est nul besoin de s’entretuer et de détruire la planète pour s’enrichir. Car la vraie richesse n’est-elle pas tout intérieure ?
Vous me traiterez sans doute d’utopiste. Vous aurez raison, car « l’utopie n’est pas l’irréalisable, mais l’irréalisé » selon cette belle formule de Théodore Monod.
Du point de vue de l’irréalisé, je note que la grande conjonction Jupiter-Saturne-Pluton s’est produite à la fin du Capricorne, autrement dit, suite logique, Jupiter, Saturne traverseront le Verseau jusqu’en 2023 et Pluton, à la manière d’une basse continue, marquera de son empreinte les vingt-trois prochaines années. Après la débâcle des temps présents, allons-nous entrer dans une nouvelle ère de reconstruction positive où les valeurs foncières du Verseau (réenchantement du présent, fraternité, liberté…) seront à l’oeuvre ?
Si je reviens à la logique de succession des phases zodiacales, faisant suite au Capricorne, le Verseau prendra le contre-pied de ce dernier où tout semblait révolu et condamné à une forme d’immobilisme sclérosant. A présent, le monde est à réinventer, les structures rigides du monde, vécues comme aliénantes, sont à renouveler de l’intérieur. En un mot, il s’agit à présent de «jeter aux orties les contraintes, routines, conventions inutiles, pour permettre aux mentalités de voler plus haut» (Françoise Hardy in Les Rythmes du zodiaque, ed. Le cherche midi, 2003). Dans la même veine notre Président Emmanuel Macron n’a-t-il pas lui-même affirmé en avril dernier «Sachons sortir des sentiers battus, des idéologies et sachons nous réinventer, moi le premier»
Comme on le voit, les promesses du Verseau sont hautes face au ‘vieux monde’ qui menace de se fissurer et de s’effondrer sur lui-même ! Quelle sera la réponse de nos gouvernants ? Sauront-ils se réinventer et se renouveler en profondeur en puisant dans la force de l’irréalisé pour conduire ce monde vers un avenir meilleur tissé de liens de solidarité vraie entre les peuples ? On peut vouloir le rêver et en même temps légitimement en douter. Après des décennies de déceptions dans les politiques mises en oeuvres qui n’ont fait que creuser l’écart entre les élites et les peuples, qu’accélérer la destruction des écosystèmes, ne vaudrait-il pas mieux que chacun réalise en conscience et en acte une révolution intérieure pour transformer en profondeur ce monde si mal en point ? Car, comme le scandait Gandhi en apôtre de la non-violence, « soyons le changement que nous voulons voir dans le Monde » …car ne sommes-nous pas le Monde ?
Dans une vision pessimiste, la rupture des liens sur la base desquels s’est construite la coopération économique entre les nations dans ses bienfaits comme dans ses excès délétères n’augure rien de bon s’il n’y a pas effort à refonder ensemble (au niveau européen d’abord, en ce qui nous concerne, puis au niveau mondial) un nouveau contrat social sur la base des valeurs essentielles qui fondent la vie sur Terre. Car il faut bien admettre que nous sommes arrivés à un point où tous les écosystèmes du monde sont dérégulés en profondeur, voire moribonds pour certains, en raison de l’activité économique débridée de l’ultralibéralisme des pays riches.
Si l’homme, selon le philosophe Baruch Spinoza, n’est « pas un empire dans un empire », n’est-il pas plus qu’urgent qu’il redescende de son piédestal de créature au-dessus de la création et de ses lois ? Dans le cas contraire, la nature aura raison de lui en rétablissant un ordre naturel où l’humanité et son monde industriel n’auront été qu’un épisode contre-productif et sans lendemain à l’échelle du temps long de l’évolution.
Quand un arbre tombe, on l’entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit.
(proverbe africain)
En ces temps où règne une grande instabilité socio-économique beaucoup d’astrologues s’ingénient à pronostiquer à l’envi moult catastrophes. N’y a-t-il pas là une forme de facilité malsaine car le pire arrive toujours pour ceux qui s’y complaisent et n’ont de cesse d’applaudir sinistrement les pronostiqueurs de malheurs. Plus rares sont celles et ceux qui ont des yeux d’éveillés et s’évertuent silencieusement à voir dans le monde les indénombrables forces de croissance.
17 mai 2020
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